Recherche
Un nouveau protocole
de suivi de la régénération naturelle post-incendie a été défini
Une première étape a consisté en la collecte des informations et de la bibliographie existante sur le territoire d’étude et sur l’impact des incendies sur les suberaies au niveau méditerranéen. Cette première partie a permis de mieux comprendre les enjeux locaux, de rencontrer certains des acteurs du territoire avec lesquels le travail devra s’effectuer (ONF, CEN PACA, Conservatoire du littoral, associations de gestion forestière, propriétaires privés de foncier sur la RNN), et d’avoir des retours d’expérience sur les protocoles mis en place au niveau international pour le suivi des suberaies.
Ensuite, une phase d’exploitation des données cartographiques, en lien avec le protocole établi, a été nécessaire pour la sélection des secteurs à prospecter. Dans l’objectif d’évaluer la régénération de la suberaie dans la plaine des Maures à la suite de l’incendie de Gonfaron en 2021, 50 placettes seront réparties sur la zone touchée par le feu et 50 sur les zones “préservées” de l’incendie. Outre la division de la surface de la réserve en 2 zones (incendiée et non-incendiée), des couches permettant de retirer les zones agricoles, urbanisées ou débroussaillées ont été ajoutées à l’analyse de la carte pour affiner les zones potentiellement favorables à l’installation d’un suivi à long terme. Une fois l’essentiel des zones inadaptées à l’étude retirées, une phase de prospection et de tests du protocole sur le terrain a pu commencer.
Mise en place du dispositif du programme
Résultat du premier tirage des points à prospecter (placettes) pour l’étude sur le total des zones potentiellement favorables (mailles).
La méthodologie mise en place s’est basée sur le protocole national RENECOFOR, protocole créé et mis en application par l’ONF, afin de conserver la possibilité de comparer les résultats à une échelle nationale. Le protocole a été adapté au contexte spécifique de cette étude en concertation avec les organes décisionnaires de la RNN de la plaine des Maures. Des ajustements ont dû être apportés au fur et à mesure des retours d’expérience de terrain, afin de prendre en compte les contraintes du terrain (grande hétérogénéité des milieux, maillage important par des pistes, usages de certaines parcelles). A terme, le protocole validé correspond à un échantillonnage de placettes en 4 sous-échantillons de 100 m², réparties entre des zones incendiées et non-incendiées, représentatives de l’hétérogénéité des conditions des suberaies dans la RNN.
La période d’échantillonnage devrait s’étendre de la mi-mars jusqu’à juin 2024, avec une date maximale qui sera déterminée en fonction des conditions phénologiques des espèces végétales de la plaine.
Connaissance
Actions