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La nature connaît une dégradation continue en Europe et dans le monde depuis plusieurs siècles sous l’effet de six principaux facteurs anthropiques de pression, qui se cumulent et s’intensifient : changement d’usage des terres et des mers, surexploitation des espèces, pollutions variées, introduction d’espèces exotiques envahissantes, changements climatiques, utilisation massive de biocides. Cette dynamique s’accélère malgré les alertes, les prises de conscience et certains efforts. C’est désormais le tissu même du vivant qui est menacé.

Les dernières évaluations de l’IPBES  indiquent que, sur les quelques 8 millions d’espèces qui peupleraient notre planète, un million sont en risque d’extinction et que 75 % des espaces terrestres et 66 % des espaces marins sont dégradés. En 40 ans, plus de 60 % des vertébrés sauvages ont disparu. 81% des habitats naturels d’Europe sont en mauvais état de conservation et 63% des espèces. Le nombre d’oiseaux a décliné de 25 % en 40 ans sur le continent européen, voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles. En 30 ans les espaces protégés d’Allemagne ont vu disparaitre 80% de la biomasse des insectes volants. En 100 ans, 90% des mares ont disparu de France hexagonale.

Dans le même temps, le nombre d’humains sur Terre est passé d’environ 1 milliard vers 1850 à environ 8 milliards en 2023, qui plus est avec une consommation individuelle de ressources naturelles qui a considérablement progressé, malgré de très fortes inégalités mondiales. Les solutions sont bien connues mais difficiles à mettre en œuvre car elles touchent à l’organisation des systèmes économiques et de pensée, et au modèle de croissance dominant.

Pour la SNPN, protéger la nature, et donc la biodiversité qu’elle contient, implique une conscience de l’altérité du vivant et son respect, ainsi que celui de sa spontanéité. Ceci signifie, en résumé, garantir aux autres qu’humains les conditions permettant de se nourrir, de se déplacer, de se reproduire, d’exprimer leurs caractères propres en relation avec les autres composantes de l’écosphère, de s’adapter, d’évoluer -en un mot d’exister- de façon satisfaisante pour eux.

Dialoguer et réconcilier les sociétés avec la nature

Protéger et étudier la biodiversité

Restaurer les écosystèmes

Anticiper et innover en faveur du vivant

Mobiliser pour orienter les politiques publiques