Levons la tête pour les hirondelles sur le départ

Vous les aviez attendues en mars et avril, venant de leurs lointaines zones d’hivernage, elles nous ont accompagné durant la période de confinement et de post-confinement, mais maintenant, après s’être reproduites dans nos villes et nos campagnes, elles se regroupent et c’est le départ qui se prépare ! Les Hirondelles des fenêtres et les Hirondelles rustiques peuvent encore être aperçues dans nos ciels, souvent en groupes importants (des dizaines, des centaines, quelques fois plusieurs milliers et plus rarement quelques centaines de milliers !) en préparation de la migration postnuptiale.

Les hirondelles sont des espèces insectivores et elles ne trouveront plus leur nourriture sous nos latitudes d’ici l’hiver, c’est pourquoi elles se déplacent vers des zones où celle-ci reste disponible, en Afrique subsaharienne (1). Ce sont ce que l’on appelle des migrateurs annuels longue-distance. Les départs les plus nombreux s’échelonnent globalement de fin août à début octobre. Il faut dire que pour certaines familles, il y a encore actuellement des jeunes qui sont dans les nids ! Durant tout le mois de septembre vous pourrez apercevoir ces grands regroupements, de plus en plus importants, particulièrement autour des grands plans d’eau et des roselières qu’elles utilisent comme dortoirs. Le lac de Grand-Lieu, avec son espace en réserve naturelle nationale géré par la SNPN, est par exemple une halte très importante pour la plus rare Hirondelle de rivage : des rassemblements de plusieurs milliers d’individus y sont fréquents, mais les effectifs ne sont plus à la hauteur de ceux d’il y a 50 ans.

Les Martinets noirs précèdent les hirondelles : ceux-ci partent en août et il devient de plus en plus rare d’en apercevoir après le 15 août dans la partie nord de la France, même si certains sont observés en septembre.

Savez-vous que l’on peut protéger et aider les hirondelles même en leur absence ? En ne détruisant pas leurs nids : ils seront très probablement réutilisés ! En protégeant les zones humides qui leur sont indispensables et en limitant l’utilisation des pesticides, comme les néonicotinoïdes, qui peuvent les intoxiquer.

La SNPN est particulièrement active sur ces deux derniers points !

Bonne traversée du Sahara !

 

(1) Il arrive maintenant que quelques rares individus restent en France durant l’hiver