Les végétaux exotiques envahissants

Une dizaine d’espèces végétales invasives sont installées ou émergentes dans la Réserve naturelle nationale. 

L’espèce actuellement la plus impactante à Grand-Lieu est la Jussie à grandes fleurs – Ludwigia grandiflora. Elle possède une capacité de développement et de dispersion très élevée, couplée à un fort pouvoir d’envahissement. Elle progresse sur les milieux ouverts (prairies inondables, roselières dégradées, pelouses amphibies) et modifie fortement les communautés végétales et animales en place pour aboutir à une simplification à l’extrême les milieux.

Deux espèces de Jussies exotiques sont présentes à Grand-Lieu (à ne pas confondre avec l’espèce autochtone, la Jussie des marais – L. palustris).

  • La Jussie rampante – L. peploides, apparue dans les années 90′ plutôt cantonnée au milieu aquatique, elle a fait l’objet de plusieurs chantiers d’arrachage et se trouve actuellement relativement contenue.
  • La Jussie à grandes fleurs – L. grandiflora d’apparition plus récente, plus amphibie que la Jussie rampante, est toujours en expansion dans les prairies inondables plutôt eutrophes (riches en éléments nutritifs d’origine anthropique) et au sein des roselières et de leurs habitats associés. Aucune solution n’est, pour le moment, réellement efficace pour la faire régresser. Les espaces laissés ouverts par la régression globale de la roselière sont plus ou moins rapidement colonisés.

Des opération d’arrachage des foyers problématiques des jussies et des autres espèces exotiques envahissantes émergentes sont réalisées chaque année, en collaboration avec le Syndicat du bassin versant du lac de Grand-Lieu, afin d’éviter leur dispersion et le comblement de certains canaux.

  • Le Myriophylle du Brésil Myriophyllum aquaticum est également présent mais est beaucoup plus discret dans son développement et semble sujet à des phases d’éclipses. Il ne constitue actuellement plus réellement un facteur de dégradation des habitats de la Réserve Naturelle.
  • Une attention toute particulière est portée à la Crassule de Helms Crassula helmsii, aux capacités de développement importantes. Elle est déjà présente dans le Marais breton et en Brière et émergente en différents points de la région.

Le réchauffement climatique avec une hausse de température pourrait accroître le développement des espèces exotiques présentes et favoriser l’apparition de nouvelles espèces.

 

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