Les amphibiens

Grenouilles, crapauds, tritons…

Les études et prospections

Composée d’espaces terrestres relativement réduits, la Réserve naturelle nationale du lac de Grand-Lieu ne constitue pas un territoire accueillant pour les espèces de ce groupe. Ainsi historiquement, les naturalistes se sont davantage penchés sur la prospection du pourtour du lac que du lac lui-même.

Les faibles densités générales d’amphibiens constatées par le gestionnaire qui assure une veille sur ces espèces ont été confirmées lors d’un protocole de suivi destiné à l’étude des populations d’écrevisses sur la base du piégeage (2009).

Un peuplement en amphibiens relativement pauvre et banal

Les anoures

Les anoures sont représentés par une dizaine d’espèces.  

Le Crapaud calamiteEpidalea calamita et le Pélodyte ponctuéPelodytes punctatus) autrefois présents sur le lac ou son pourtour n’ont pas été contactés récemment. L’Alyte accoucheurAlytes obstetricans reste très rare (dernier contact en 2008).

La Rainette verteHyla arborea et le Crapaud communBufo bufo sont présents sur des secteurs très localisés du pourtour du lac. La Grenouille agileRana dalmatina,abonde en périphérie sans s’aventurer bien loin sur le lac.

Sur le territoire de la Réserve naturelle nationale, seules les grenouilles du complexe dit des Grenouilles vertes sont donc communes : la Grenouille rieuse – Rana ridibunda, introduite, abonde près des rives, et la Grenouille de Lessona – Rana lessonae est probablement présente davantage dans les roselières boisées et jusque dans l’herbier à Châtaignes d’eau.

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Grenouille verte © M C

Les urodèles

Les urodèles semblent absents de la Réserve naturelle nationale.

Deux données de Triton ponctuéLissotriton vulgaris obtenues sur la Réserve naturelle régionale récemment montrent que l’espèce est peut-être encore présente sur un secteur de prairies inondées. L’avenir de cette population est cependant incertain face à l’abondance de Écrevisses.

Quatre autres espèces, le Triton marbréTriturus marmoratus, le Triton palméLissotriton helveticus, leTriton crêtéTriturus cristatus et Salamandre tachetée Salamandra salamandra sont présentes sur le pourtour du lac, dans les mares et sous-bois humides, ne semblant pas s’aventurer régulièrement dans la zone d’inondation.

Plusieurs facteurs viennent limiter l’abondance des amphibiens :

  • La présence de poissons sur l’ensemble de la zone humide par hauts niveaux d’eau.
  • Les transformations intervenues dans la végétation du lac constituent également un élément pouvant expliquer les chutes de populations anciennes des grenouilles vertes.
  • La présence dorénavant forte de l’Écrevisse de Louisiane, connue pour prédater les pontes et têtards de grenouilles constitue une pression forte.

Il est indéniable que les densités de grenouilles « vertes » ont encore diminué récemment, les chorus de grenouilles s’étant même complètement tus sur les pré-marais. Les grenouilles y abondaient il y a une vingtaine d’années encore, alors que l’écrevisse y trouve désormais ses habitats favoris.

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