Le site des vallées de la Scarpe et de l’Escaut, une magnifique zone humide, devient le 50e site Ramsar français.

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Une illustration du patrimoine naturel et industriel des vallées de la Scarpe et de l’Escaut : l’étang Chabaud-Latour (Condé-sur-l’Escaut) et le puits n° 1 de la Fosse Ledoux des mines d’Anzin, sur le territoire du futur site Ramsar. Crédit : Pierre-André Leclercq, CC by-sa 4.0

Le 31 janvier à Saint-Omer, à l’occasion de la journée de lancement du mois d’animations organisées dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides, la SNPN a été très satisfaite d’assister à la remise du diplôme de zone humide d’importance internationale au porteur du nouveau et 50e site Ramsar français.

C’est ainsi des mains même de la secrétaire générale de la convention de Ramsar Martha Rojas-Urrego que le président du parc naturel régional Scarpe-Escaut a reçu ce diplôme décerné au site des vallées de la Scarpe et de l’Escaut.

Pourquoi cette satisfaction ? Parce que la SNPN a soutenu cette candidature à travers l’association Ramsar France, dont elle est administratrice, et en émettant un avis très favorable à cette labélisation lorsqu’elle a été consultée dans le cadre du groupe national pour les milieux humides du Comité national de la biodiversité.

Et bien évidement parce que cette désignation reconnait un patrimoine naturel, riche et bien gérée, tout en l’encourageant à perdurer et à s’accroître. On retrouve en effet dans ce site divers cortèges floristiques caractéristiques des zones humides abritent des plantes remarquables (laîches, sphaignes, droséra) dont l’herbier à Potamot (Potametum colorati) et la roselière à Marisque (Cladietum marisci).

L’avifaune sédentaire et migratrice y trouve des biotopes adaptés où différentes espèces inféodées à ces milieux peuvent faire halte, se nourrir, se reproduire et nicher (Grande aigrette, Héron garde-bœufs, Spatule blanche, Bihoreau gris, Butor étoilé, Phragmite des joncs, anatidés, Milan noir, Chevalier gambette, Vanneau huppé).

Quelques espèces exceptionnelles et vulnérables sont présentes, parmi les amphibiens la Grenouille des champs (Rana arvalis), parmi les arachnidés la Dolomedes plantarius, parmi les odonates l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), parmi les chiroptères le Murin des marais (Myotis dasycneme), toutes sont des espèces emblématiques de zones humides. Plusieurs espèces piscicoles sont également répertoriées sur le site, l’Anguille européenne, le Brochet, la Bouvière et la Loche de rivière.

Les lecteurs du Courrier de la nature retrouveront dans les pages du prochain numéro une actualité présentant l’origine et les richesses de ce nouveau site, créé en cohérence et en continuité du site Ramsar belge des Marais d’Harchies-Hensies-Pommeroeul.