Des zones humides pour les villes de demain : des vecteurs de nature en ville et à travers les villes

Si les zones humides urbaines sont des atouts pour faire face au changement climatique, elles sont aussi fondamentalement des espaces de nature.

Les espaces urbains sont des obstacles majeurs au déplacement de la faune, grande comme petite, et à la propagation des plantes. Béton et bitume empêchent par exemple les animaux de se déplacer pour accomplir leurs besoins vitaux, que ce soit la recherche de nourriture quotidienne, les migrations saisonnières pour la reproduction ou la migration climatique vers des zones plus fraîches ou hors d’eau.

Même les espèces que l’on disait autrefois communes (moineaux, abeilles, « mauvaises herbes ») se heurtent à ce rempart urbain et à ses pièges mortels. Plus l’urbanisation est forte, plus la diversité des espèces est faible, plus les espèces indigènes et spécialisées sont menacées.

Pourtant, le verdissement des villes et la connexion des différents espaces verts et bleus –les zones humides étant au croisement des deux– réduisent cet obstacle. Ainsi, la nature ordinaire peut se maintenir dans les villes, s’y déplacer et les traverser grâce à la trame verte et bleue reconstruite en son sein.

Nantes (44) a mis en place des jardins flottants sur et au large de ses quais pour recréer un écosystème en milieu urbain. Grand succès auprès des oiseaux, libellules et habitants! Capitale verte européenne 2013 et concours Capitales de la biodiversité 2015

Vue aérienne de l’Île de Nantes, depuis son extrémité amont CC by-sa Jibi44

Cette réponse au besoin de nature et à l’adaptation aux effets du changement climatique engendre donc fort logiquement des effets positifs sur le bien-être et la santé des citadins.