Suivi de la qualité des eaux des canaux de la Réserve Naturelle Nationale de Camargue
Un suivi important pour la
SNPN Camargue
Initié en 2011 dans le cadre d’un plan multi partenarial (Le Plan Fumemorte) à l’initiative de la SNPN Camargue, ce suivi vise à faire diminuer la pollution agricole à l’échelle du bassin du Fumemorte. Il s’inscrit dans le Contrat Delta Camargue depuis 2014.
Ce programme d’évaluation de la qualité de l’eau répond à la Stratégie 10 du Plan de gestion 2016-2020 de la Réserve Naturelle Nationale de Camargue, qui vise à « Améliorer la qualité des eaux du système lagunaire ». Il est d’une importance capitale pour la poursuite d’une gestion patrimoniale en faveur de la préservation des hydrosystèmes camarguais et en particulier de celui de l’étang du Vaccarès. Les objectifs de ce programme sont :
- D’améliorer la connaissance des rejets et d’évaluer la présence des micropolluants dans les eaux et milieux aquatiques ;
- De mieux analyser les impacts des micropolluants sur l’état de la ressource en eau et les effets sur la biodiversité.
Des suivis sont réalisés en continu pour les différents canaux autour de la réserve : depuis 2012 pour le canal de Fumemorte, 2014 pour le canal du Versadou, 2020 pour le canal de Rousty, et enfin depuis cette année pour le canal de Roquemorte.
Protocole
L’équipe de terrain remplis des flacons avec l’eau du canal et les dispose dans une caisse isotherme propre au canal. Pour éviter de contaminer l’eau, le technicien effectuant le prélèvement porte des gants.
Les flacons sont par la suite envoyés au laboratoire Carso LSEH de Villeurbanne pour effectuer les analyses. 711 molécules vont être recherchées dont les pesticides, phénols, métaux lourds, en plus des mesures physico-chimie (pH, salinité…).
Ces suivis sont réalisés une fois par mois de mars à octobre dans ces canaux de drainage agricole en pleine période rizicole.
Résultats
La SNPN Camargue reçoit les résultats environ un mois après effectué les prélèvements. Les résultats dévoilent que des molécules interdites en France, certaines sont même interdites en Europe, d’autres dépassent les seuils autorisés, sont retrouvées dans les eaux des canaux.
Les résultats obtenus sont à mettre en perceptive avec nos travaux collaboratifs menés avec le laboratoire ÉcoLab de Toulouse sur l’impact des polluants sur la dynamique des herbiers de zostères.