Retour sur la sortie du 17 octobre à la rencontre des oiseaux de Camargue
Une itinérance en Camargue
Découverte des oiseaux d’eau de la Capelière entre sarcelles d’hiver, canards souchet et aigrettes garzette
(Photo : Silke Befeld / SNPN Camargue)
Par un samedi ensoleillé, doux et sans vent, les participants ont pu apprécier les oiseaux présents en Camargue en cette saison, entre migrateurs au long court, en halte migratoire, ou oiseaux sédentaires. D’abord, ce sont les oiseaux d’eau qui ont été mis à l’honneur. La découverte des sarcelles d’hiver (en cours d’acquisition du plumage nuptial chez les mâles) et des canards souchet avec leur bec si démesuré s’est faite depuis l’observatoire des figuiers, situé à la Capelière, lieu du rendez-vous. Puis direction le bord du Vaccarès, avec ses cortèges de foulques et de flamants, rassemblés en groupes serrés le long des berges, la lumière encore rougeâtre du matin mettant en valeur leurs couleurs. Nous avions après ça un rendez-vous plus au sud, sur les terrains d’Amphise, dans le périmètre de la Réserve naturelle nationale de Camargue.
Une rencontre inédite
Rencontre avec notre bagueur, Pèire, qui nous a fait partager sa passion des oiseaux et de la langue occitane
(Photo : Livia Vallejo / SNPN Camargue)
A Amphise, nous attendions Pèire, bagueur de la réserve depuis plusieurs décennies. Il a partagé avec nous sa passion et ses connaissances des oiseaux.
Baguer les oiseaux consiste d’abord à les attraper (on utilise pour se faire des filets spécifiques tendus en long). Une fois démaillés, il faut passer la bague à la patte (c’est une bague en métal fournie par le muséum national d’histoire naturel) puis les oiseaux sont mesurés (aile et depuis peu le torse aussi), pesés, et pour finir on regarde s’ils ont de la graisse sur le poitrail et en quelle quantité. Pourquoi baguer les oiseaux ? Quelles informations peut-on en tirer ? Pèire a tout expliqué sur les programmes de baguage… ou presque ! Les participants, subjugués par sa dextérité à manipuler ces oiseaux miniatures (le plus petit, un pouillot véloce, ne faisait que 6 grammes, soit le poids d’un seul morceau de sucre !) ont vécu un instant plein de magie et de poésie, assorti à de la langue d’oc, si chère à notre bagueur. Le clou du « spectacle » : quand le pouillot installé dans la main de Pèire, un peu ballotté pendant les explications mais apparemment pas stressé du tout, s’est délecté d’un moustique en train de prélever le sang de la main qui le tenait !
Après ce moment inoubliable, nous avons fini la sortie sur le littoral, traversant les Enfores de la Vignolle jusqu’au pertuis de la Comtesse, à quelques pas du phare de la Gacholle. Peu d’oiseaux littoraux à notre passage, mais un goéland et une mouette qui nous ont permis de rappeler comment distinguer ces deux espèces !
Merci aux participants pour leur bonne humeur et leur curiosité.
Merci à notre bagueur Pèire de nous avoir émerveillés !