[SNPN Camargue] Sortie de prestige dans la Réserve naturelle nationale de Camargue : le Bois des Rièges

Nous avons voulu pousser le suspens jusqu’au bout. Et à l’heure dite du rendez-vous, le lieu a été dévoilé : c’est le Bois des Rièges que les participants allaient découvrir ! Dans le groupe, plusieurs de nos bénévoles avaient l’espoir d’atteindre ce lieu ! Et ils n’ont pas été déçus ! Pour les autres, ce fut une visite agréable quand même !

Pour tous, ce fut une balade plutôt éprouvante car éreintante, d’autant s’il faut marcher des kilomètres en montant les genoux dans la sansouire !

Enfin, le Bois des Rièges fut là ! Ou plutôt ils furent au Bois des Rièges !

Une partie du Bois des Rièges (Photo : J. Leunens)

A ceux pour qui cela n’évoque rien, le Bois des Rièges est un lieu exceptionnel, tant par son histoire que par sa rareté. Il s’agit d’un bois de genévriers de Phénicie hauts de quatre mètres, plusieurs fois centenaires. Ces genévriers poussent au milieu des sansouires et des étangs d’eau saumâtre à très salée, au sud de l’étang du Vaccarès, sur des dunes littorales fossiles.

Un vieux genévrier de Phénicie (Photo : J. Leunens)

C’est comme de petites oasis au milieu du désert, ou comme de petites îles au milieu de l’océan, à part que l’océan ici, ce sont les étangs, et que les étangs s’assèchent en été ! Leur présence en tant que milieux hébergeant d’autres espèces végétales des garrigues – milieu méditerranéen des sols drainant – contraste avec l’eau et le sel de Camargue.

De plus, c’est un lieu qui éveille la curiosité et laisse place à toute notre imagination, peut-être aujourd’hui du fait qu’il soit inaccessible au public ? Dans l’esprit de nombreux camarguais, il est le symbole de la Camargue sauvage et depuis la création de la réserve de Camargue en 1927, il est le symbole de la Camargue sauvage protégée car c’est sa protection qu’il lui permet d’être encore « debout » aujourd’hui – loin de la pression anthropique – malgré l’érosion féroce de sa face nord, par temps de mistral par des niveaux d’eau du Vaccarès souvent trop hauts.

Merci aux photographes de la sortie de nous avoir fourni quelques clichés et à tous merci de la bonne humeur générale dans cette terre hostile sous bien des aspects mais qui récompense les plus courageux par ses paysages aux milles facettes !

Le retour à la « civilisation » (Photo : M. Poumarat)

Et que celles et ceux qui n’ont pas pu participer cette année se rassurent, cette sortie spéciale sera reprogrammée en 2020 !