Mayotte : Des récifs loin des humains
Texte : Clément Lelabousse, chargé de mission au pôle Qualité de l’eau, Parc naturel marin de Mayotte, Office français de la biodiversité, Direction des Outre-mer Texte initialement publié dans Le Courrier de la Nature n° 333, mars-avril 2022 S’étendant depuis 2012 sur plus de 43 000 km2 entre Mayotte, les Seychelles, Madagascar et les Comores, le Parc naturel marin des Glorieuses couvrait l’ensemble de la zone économique exclusive (ZEE) de l’archipel. Depuis juin 2021, il est devenu une réserve naturelle nationale (RNN), gérée par les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) ; cet outil de gestion est adapté à ce type de petit territoire isolé. Les problématiques environnementales touchant au patrimoine naturel sont les mêmes entre la ZEE des Glorieuses et celle, voisine, de Mayotte (gérée par le Parc naturel marin de Mayotte). Il est donc primordial que les différents gestionnaires de ces aires marines protégées travaillent de concert et appliquent des suivis et protocoles communs afin de pouvoir comparer leurs résultats pour une meilleure compréhension du fonctionnement de la biodiversité du nord du canal du Mozambique. L’éloignement des récifs coralliens situés dans cette zone rend leurs suivis complexes, coûteux et donc rares. Fin 2021, une mission conjointe entre l’Office français de la biodiversité et les Taaf a permis à des agents du Parc naturel marin de Mayotte, des Terres australes et antarctiques françaises, mais aussi des experts scientifiques chacun spécialiste d’une thématique (au total, 21 personnes sans compter les membres des équipages) de réaliser des suivis sur plusieurs lieux d’étude : le banc de la Zélée dans le périmètre du Parc naturel marin de Mayotte, le banc du Geyser, Grande Glorieuse et l’île du Lys au sein de la Réserve naturelle nationale de l’archipel des Glorieuses. Deux expéditions se sont déroulées à bord du voilier océanographique Antsiva du 20 septembre au 1er octobre, puis du 2 au 10 octobre ; une troisième expédition, du 6 au 12 décembre, a embarqué sur le Champlain, un bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer de la Marine nationale mis à disposition par les Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien. Suivis d’espèces et mesures des paramètres Comme lors de toutes […]
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