L’invention de nouveaux liens

Texte : François Moutou

Texte publié initialement dans Le Courrier de la Nature n° 335, novembre-décembre 2022

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a organisé les 10 et 11 décembre 2020, un colloque en ligne intitulé « L’animal à l’Anthropocène », avec le concours du Muséum national d’histoire naturelle. Il avait rassemblé de nombreux participants, le contexte sanitaire n’ayant pas permis de le tenir en présentiel. À peine une année plus tard, les actes sont publiés sous la forme d’un livre original, riche et très agréable à consulter, sous un titre un peu différent. Pas moins de 27 auteurs et 14 contributeurs, une bonne partie des intervenants, ont été sollicités pour réunir les divers éléments dont ce livre est composé. Les disciplines mobilisées sont très variées : zoologie, écologie, histoire, anthropologie, épidémiologie, philosophie, sociologie, éthologie, droit, etc. L’ouvrage est divisé en huit parties, elles-mêmes organisées en une suite de courts développements, d’encarts, de légendes, de schémas, d’illustrations, avec une mise page très diversifiée. Il y a lire et à regarder autour de thèmes comme la domestication, la conservation des espèces, les animaux sentinelles, les maladies émergentes ou les questions de droit à leur égard. Le livre s’ouvre par une préface et un avant-propos, les deux seuls textes qui soient signés. Il se termine par un glossaire, la liste des auteurs et des contributeurs, avec leurs affiliations respectives, ainsi que par quelques références. On retrouve bien les deux journées de décembre 2020 mais sous un autre format, très réussi. Et le fait d’avoir suivi le colloque permet de relier assez facilement les diverses contributions avec leurs auteurs respectifs. Sinon, c’est un autre exercice qui donne à voir ce livre encore autrement. Et si le titre avait été décliné au pluriel ?