Le Blaireau européen
Meles meles
Famille des Mustélidés, ordre des Carnivores, classe des Mammifères.
Le reconnaître
Le blaireau est un mammifère de taille moyenne, trapu, aux pattes courtes, d’environ 30 cm de haut et d’un poids autour de 10 kg.
Il est très reconnaissable à son pelage gris sur le dos, noir sur le ventre et les pattes et blanc sur la tête avec deux bandes verticales noires qui passent sur ses yeux. Sa queue est également blanche.
Ses empreintes de pas sont composées de 5 doigts avec des griffes généralement très visibles.
Son habitat
Il creuse des terriers constitués de nombreuses galeries et aux entrées multiples. Il occupe des territoires boisés ou abrités par un taillis et apprécie la présence d’une pente naturelle pour creuser son abri.
Il creuse une série de trous non refermés, appelés pots, en périphérie de son territoire pour y déposer ses excréments.
Il empreinte toujours les mêmes chemins pour se déplacer, on les appelle des coulées.
Son comportement
C’est un mammifère social qui vit en groupe familial, occupant les mêmes terriers sur plusieurs générations.
Le blaireau n’hiberne pas mais dort davantage en hiver.
A part, les humains et les loups, il n’a pas de prédateur et cohabite volontiers avec les autres espèces, il peut même partager son terrier avec les renards, voire des lapins de garenne par exemple.
Son régime alimentaire
Il est omnivore, il se nourrit essentiellement d’insectes ou de lombrics mais peut aussi bien manger des œufs, de petits rongeurs, des amphibiens, des fruits, des céréales ou des bulbes, selon les disponibilités et les saisons.
Période d’observation
Le blaireau est nocturne ou crépusculaire donc difficilement observable. Au printemps et au début de l’été, les jeunes sortent parfois en fin de journée pour jouer. Durant l’hiver, son activité diminue et il reste davantage au fond de son terrier.
Statut de conservation et menaces
Son statut de conservation est qualifié de « Préoccupation mineure » par l’UICN ce qui signifie qu’il n’est pas menacé à l’heure actuelle. Toutefois, le blaireau engendre, une seule fois par an, des portées de taille modeste (en général 1 à 3 petits). La mortalité des juvéniles est élevée. Parallèlement à cela, l’autorisation de la chasse et du déterrage sur certaines périodes menaceraient localement les populations de l’espèce selon certaines associations écologistes.
Pathogènes, dommages et idées reçues
Bien que l’espèce ne figure pas sur la liste des espèces « susceptibles d’occasionner des dégâts » certains collectifs de chasseurs ou d’agriculteurs rapportent des dommages que le blaireau infligerait aux cultures ou encore des pathogènes qu’il pourrait transmettre. Le blaireau est réceptif à la tuberculose bovine et le risque de transmission en retour vers les bovins est souvent mis en avant.
Cependant, d’autres espèces de la faune sauvage forestière peuvent être à l’origine de cette maladie de l’élevage et l’abattage préventif des blaireaux est jugé inutile par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire).