Lâchers d’ourses en Béarn ! Français et Pyrénéens les attendent, Nicolas Hulot les a entendus
Dans sa déclaration au Parisien du 26 mars, Nicolas Hulot annonce qu’il va réintroduire deux ourses dans l’ouest des Pyrénées à l’automne.
L’annonce de cette décision par le Ministre en charge de la transition écologique vient enfin répondre à cette nécessité : pour redevenir viable dans ses territoires historiques d’occupation, l’espèce a besoin d’un renforcement numérique et génétique.
C’est une très bonne nouvelle pour la biodiversité, pour les Pyrénées, et pour tous les Français. C’est aussi une bonne nouvelle pour l’Etat français qui doit tenir ses obligations , comme l’a rappelé le récent jugement du tribunal administratif de Toulouse du 6 mars 2018, sous peine de sanctions financières.
C’est un signal envoyé par la France qui a fait l’objet en décembre 2012 d’une mise en demeure par La Commission européenne pour avoir manqué à ses obligations de protection de l’ours brun dans les Pyrénées.
C’est un signal envoyé par la France qui a fait l’objet en décembre 2012 d’une mise en demeure par La Commission européenne pour avoir manqué à ses obligations de protection de l’ours brun dans les Pyrénées.
Le 1er mars 2018, la SNPN et 13 autres associations de protection de la nature ont rendu public un sondage confirmant le soutien massif des Français comme des Pyrénéens à la protection de l’ours en France et au lâcher de deux femelles en Béarn où il ne reste plus que deux mâles.
Ce sondage, représentatif de la population française et des Pyrénées Occidentales(1), réalisé par l’IFOP, est particulièrement clair :
- 84% des Français soutiennent le maintien d’une population d’ours dans les Pyrénées (soit une progression notable de + 8% par rapport au sondage précédent de 2008). Le soutien reste massif dans les Pyrénées occidentales avec 76 % d’avis favorables (78 % en Pyrénées-Atlantiques et 70 % en Hautes-Pyrénées).
- 73 % des habitants des Pyrénées Occidentales sont favorables à des lâchers de femelles en Béarn (76 % en Pyrénées-Atlantiques ; 66 % en Hautes-Pyrénées).
La SNPN se félicite que Nicolas Hulot ait entendu cet appel, il convient maintenant de transformer l’annonce en actes. La SNPN suivra ce dossier et restera vigilante pour que ces lâchers soient effectifs.
Les opposants à la réintroduction d’ours ne manqueront pas d’exprimer leur désaccord, ce qui est normal et sain dans le débat démocratique et c’est le rôle de l’Etat et de ses services d’en faire une priorité pour les mois à venir.
Jusqu’à l’automne 2018, le Ministre de la Transition écologique et solidaire peut compter sur nos associations pour accompagner sur le terrain et médiatiquement la préparation de ces lâchers.
(1) Sondage national réalisé du 21 au 22 Février 2018 auprès d’un échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Sondage « Pyrénées-Atlantiques » réalisé du 20 au 24 Février 2018 auprès d’un échantillon de 300 personnes représentatif de la population des Pyrénées-Atlantiques âgée de 18 ans et plus. Sondage « Hautes-Pyrénées » réalisé du 20 au 24 Février 2018 auprès d’un échantillon de 300 personnes représentatif de la population des Hautes-Pyrénées âgée de 18 ans et plus.