Issu d’une famille de notables et d’industriels de la région de Pithiviers (Loiret) et de Masnières (Nord), Albert Chappellier obtient en 1894 son diplôme d’ingénieur agronome puis en 1922 son doctorat ès sciences naturelles. D’abord préparateur à la faculté des sciences de Paris puis chef de travaux à l’École pratique des hautes études, il fait essentiellement carrière au sein du Centre national de recherche agronomique (Versailles) où il dirige le service des vertébrés utiles et nuisibles puis la station de zoologie de l’Institut de recherches agronomiques. Son domaine de spécialité est l’étude des oiseaux et ses travaux relèvent essentiellement d’une idéologie utilitariste. Albert Chappellier concentre ainsi ses recherches sur les rapports entre les oiseaux, et plus largement les vertébrés, et l’agriculture, sous l’angle de l’utilité ou de la nuisibilité des premiers pour la seconde. Ses ouvrages les plus marquants sont Les Corbeaux de France et la lutte contre les corbeaux nuisibles (1932), Les rongeurs de France et la lutte contre les rongeurs nuisibles (1932), La lutte contre le rat musqué (Ondatra) (1933), Les Rapaces nocturnes (hiboux, chouettes) de la faune française (d’après les travaux ornithologistes français et étrangers) et leur signification pour l’agriculture et pour la chasse basée sur l’étude de leur régime alimentaire (1949).
Entré en 1906 à la Société d’acclimatation, il s’y distingue rapidement comme un farouche protecteur des oiseaux et est directement à l’origine de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO ; dont il est le premier secrétaire-adjoint) et de la réserve des Sept-Îles en 1912. Administrateur de la Société d’acclimatation à partir de 1914, secrétaire de la LPO dès 1920, il poursuit ces deux engagements jusqu’à son décès en 1949. Durant cette période, il est de tous les combats en faveur de la protection de la nature et contribue notamment à l’organisation des deux premiers Congrès internationaux de protection de la nature.
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