La SNPN soutient l’appel à restaurer les tourbières et à promouvoir les zones humides comme solutions face à la crise climatique

Alors que la COP25 sur le climat s’est achevée de manière décevante, la France doit lancer un grand chantier vert pour faire de la nature une solution face aux enjeux de la crise climatique !

Il faut préserver et restaurer les tourbières et promouvoir les zones humides comme de véritables solutions fondées sur la nature pour lutter contre la crise climatique et ses effets. C’est en substance ce que soutient la Société nationale de protection de la nature en co-signant les deux motions présentées lors de l’assemblée générale de Ramsar France, dont elle est co-fondatrice et administratrice en la personne de son président Rémi Luglia.

Ces deux motions portent sur :

–l’inventaire et la préservation des tourbières en France ;

–la promotion des zones humides comme véritables solutions fondées sur la nature.

L’union fait la force, c’est une évidence. C’est pourquoi les réseaux de protection de la nature représentés au sein de Ramsar France, et d’autres, sont en train de délibérer pour soutenir officiellement ces deux motions.

Ce travail commun et partagé sera ensuite mis en lumière lors de la journée de lancement de la Journée mondiale des zones humides, le 31 janvier 2020 à Saint-Omer, où les tables-rondes leur seront consacrées. Enfin, ces motions seront présentées officiellement lors de la clôture et remises au représentant du ministère de la Transition écologique et solidaire pour appeler l’État à agir dans ces deux domaines cruciaux pour la nature et le climat, en France et dans le monde.

De cette façon, la SNPN et les autres partenaires de Ramsar France veulent appeler le gouvernement mais aussi les autres acteurs du développement (maîtres d’ouvrage, financeurs, etc.) à :

Réaliser un inventaire complet (le dernier, lacunaire, a été fait à des fins d’exploitation de la tourbe et date de… 1949 !) des tourbières et de leur état pour ensuite lancer un chantier ambitieux de restauration et de conservation de ces milieux à la fois très riches en biodiversité et en carbone. Les co-signataires invitent ainsi le gouvernement à appliquer la recommandation de restaurer 100 000 ha de tourbières d’ici 2030 émise dans le rapport parlementaire « Terres d’eau, terres d’avenir », auquel la SNPN a contribué.

Lancer un plan ambitieux, chiffré et assorti d’indicateurs de protection, restauration et création de milieux humides, ainsi que de communication pour réhabiliter leur image et faire connaître leur rôle essentiel en matière de biodiversité comme d’infrastructures vertes pour accroître la résilience de notre société et de la nature. De la sorte, ces milieux parmi les plus riches en biodiversité pourront, de manière peu coûteuse, assurer un rôle crucial pour assurer la sécurité des approvisionnements en eau, lutter contre les catastrophes « naturelles » et, de manière générale, atténuer les effets de la crise climatique.

Et parce que la nature, comme le climat, n’a pas de frontière, la SNPN et les co-signataires appellent à porter ce message et à le rendre effectif dans toutes les politiques sectorielles pertinentes mais aussi au sein de l’Union européenne et à l’international.