La SNPN se joint à la motion adoptée à l’occasion de la Conférence Internationale d’Ecologie et d’Evolution
La SNPN se joint à la motion adoptée à l’occasion de la Conférence Internationale d’Ecologie et d’Evolution « Ecologie et Evolution, nouvelles perspectives et défis pour la Société » qui a lieu à Metz du 21 au 25 novembre 2022 et qui a rassemblé des scientifiques actifs sur les thématiques de la biodiversité, de l’écologie, et de l’évolution. Il s’agit d’un cri d’alarme des sociétés savantes d’Europe SFE2-GfÖ-EEF face à une situation écologique d’une extrême gravité marquée par le changement climatique, l’extinction d’espèces, la pollution…
Motion adoptée par la
Conférence Internationale d’Ecologie et d’Evolution « Ecologie et Evolution, nouvelles perspectives et défis pour la Société » co-organisée par la Société Françaises d’Ecologie et d’Evolution (SFE²), la Société d’Ecologie d’Allemande, d’Autriche et de Suisse (GfÖ) et la Fédération Européenne des Sociétés d’Ecologie (EEF)
Metz du 21 au 25 Novembre 2022
Les écologues et évolutionnistes, par leurs travaux et leur suivi de la littérature, sont informé.e.s et informent des causes et des conséquences de l’érosion toujours plus sévère du tissu vivant et des processus écologiques. Ils ont montré comment nos impacts sur ces processus affectent la viabilité de la planète pour les vivants non-humains et humains. Les mécanismes sous-jacents sont parfaitement connus : la dégradation des processus écologiques et des écosystèmes résulte des demandes sans cesse croissante en énergie et de ses conséquences sur le climat. Cette avidité en énergie est alimentée par les demandes d’une économie construite sur un modèle productiviste avec une injonction de croissance sans limite. Cependant l’étude des systèmes biologiques nous a appris qu’une croissance infinie est tout simplement impossible sur une planète aux ressources finies. La situation actuelle (forte diminution de nombreuses espèces animales et végétales, jusqu’au risque d’extinction, dégradation des sols, des ressources en eaux, de ressources minérales …) impose une mutation radicale du modèle économique en cours vers une économie au service du bien vivre (santé, logement, culture et relations sociales) et du respect des dynamiques de la vie sur Terre.
Les écologues, évolutionnistes rassemblé.e.s par ce congrès réitèrent l’urgente nécessité d’actions immédiates destinées à restaurer l’état du monde vivant et du climat planétaire. Ils et elles déplorent que les mesures politiques prises à ce jour n’esquissent pas les changements ou les mutations sociales et économiques que la situation exige alors que des solutions possibles existent et ont été proposées. En conséquence, nous demandons que soit initiées et développées les transformations radicales nécessaires vers une économie décarbonée sobre et vers la restauration de la biodiversité. Devant la somme de connaissances accumulées, l’ignorance ne peut plus être convoquée et l’action politique s’impose. La protection et la restauration des ressources naturelle n’est pas un luxe mais une nécessité incontournable pour l’avenir de l’humanité sur Terre.