Des risques grandeur nature

Photo : Annelies Geneyn/Unsplash

Comment l’extinction du vivant met en péril nos sociétés

Jules Chandellier, Marine Malacain

Le Pommier. 2021. 264 pages. 21 €.

Texte : François Moutou

Texte initialement publié dans Le Courrier de la Nature n° 333, mars-avril 2022

Initialement rédigé en anglais, cet ouvrage est maintenant disponible en français. Sa publication correspond à une collaboration entre le Muséum national d’histoire naturelle de Paris et la Fondation d’entreprise Scor (réassureur mondial indépendant, dont le slogan est « L’art & la science du risque »). Il débute donc logiquement par deux préfaces, celle du président du Muséum et celle du président de Scor. Assez technique, le livre démontre les liens existants entre la biodiversité, le constat de sa régression et les conséquences négatives pour les sociétés humaines en termes d’impacts pour les entreprises, les institutions financières, le système économique global, sans oublier les impacts pour les individus. L’ouvrage s’appuie sur une bibliographie conséquente et sur une série de 15 encadrés assez détaillés présentés au fil des onze des chapitres, eux-mêmes regroupés en quatre parties, afin de rendre concrets les concepts et les arguments développés. Le cinquième encadré reprend le lien, souvent évoqué, pouvant exister entre l’effondrement des vautours du genre Gyps en Inde et les enjeux en termes de santé publique. Il est dommage qu’il ne soit jamais précisé que la référence utilisée, la seule existant à ma connaissance, ne repose que sur un exercice théorique de modélisation. Ce travail universitaire ne contient aucune donnée d’observation en ce qui concerne le risque réel pour la santé, la rage humaine dans ce cas.

Des risques grandeur nature.

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