Dénombrement des oiseaux de la réserve en octobre 2017

Chaque mois depuis août 1988, les oiseaux d’eau (et rapaces) présents sur la réserve de Camargue et sur la réserve départementale des Impériaux sont recensés. La réserve a été divisée en différents secteurs, qui sont, chaque mois, parcourus à pied, en voiture ou en bateau. Les oiseaux dénombrés sont localisés de façon précise sur des cartes, de manière à éviter les doubles comptages éventuels. La date du recensement est choisie, dans la deuxième quinzaine du mois, en fonction des conditions météorologiques (absence de pluies fortes, de brouillard ou de vent violent). Les chiffres bruts présentés ci-dessous concernant le dernier dénombrement effectué doivent être considérés de façon indicative, la marge d’erreur inhérente à ce type d’estimation pouvant être importante (et variable). Cette méthode permet néanmoins de connaître de façon fiable les évolutions d’effectifs séjournant sur le territoire de la réserve au cours d’une année ou d’une année à l’autre. Pour une analyse de ces dénombrements, vous pouvez consulter le chapitre avifaune du Compte Rendu Scientifique.

Les niveaux remarquablement bas des lagunes, la sécheresse totale des marais de la réserve ce mois d’octobre (cf actualités « hydrologie »), liés à un déficit pluviométrique très important (cf actualités « météorologiques ») semblent avoir, depuis le début de cet hivernage, un effet important sur les stationnements d’oiseaux d’eau.

Les effectifs de canards, toutes espèces confondues, sont les plus faibles observés pour un mois d’octobre en trente années de suivi.  L’absence totale de canards plongeurs (dont les effectifs hivernant sont par ailleurs globalement en forte diminution depuis plusieurs années ainsi que les très faibles effectifs de sarcelles d’hiver ou de canards chipeaux sont particulièrement notables.

A l’inverse, ces faibles niveaux d’eau induisent la mise à découvert d’importantes plages et vasières, particulièrement appréciées des limicoles en ce mois de migration postnuptiale. D’importants rassemblements de bécasseaux variables et de bécasseaux minutes, en particulier, ont ainsi pu être observés sur les lagunes centrales de la réserve.

Les deux espèces de grèbes stationnent sur l’étang du Vaccarès en effectifs très importants.

Notons l’observation tardive d’un circaète et celle d’un aigle « de type criard »,  l’absence – inhabituelle en octobre – d’avocettes élégantes et la présence d’un nombre toujours important de cygnes tuberculés.