Conférence : « Anthropocène », un terme fort

Mine de cuivre de Skouriotissa, à Chypre. Photo : ChaoticDesignStudio/AdobeStock

Texte : François Moutou Texte publié initialement dans Le Courrier de la Nature n° 334, septembre-octobre 2022 Ces dernières années, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris organise régulièrement des Tribunes ouvertes à tous dans le bel amphithéâtre Verniquet, au Jardin des plantes. Le 21 mai 2022, le thème était « Anthropocène : l’homme acteur des changements environnementaux, les humains face à leurs propres limites ». Concomitant de la Fête de la nature, bien présente dans le Jardin, cet évènement enrichit l’offre proposée au public par le MNHN autour de la nature et des relations que les humains entretiennent avec elle. Comme lors des précédentes éditions, cet après-midi était animé par Aurélie Luneau (France Culture) et Matteo Merzagora (association Traces). Les personnalités invitées ont pu répondre à leurs questions et échanger avec le public. Plusieurs intervenants avaient au préalable rédigé un article sur le thème, abordé au travers de leur discipline respective, alimentant ainsi un cahier spécial de la revue Pour la Science (offert à l’entrée de la salle). Bruno David, président du MNHN, a ouvert la séance avant de passer la parole aux deux animateurs. Pour rendre les deux heures plus vivantes, des vidéos enregistrées permettaient d’apporter d’autres points de vue, par d’autres spécialistes, en complément des propos tenus par les intervenants présents. Quelques « jeux » avec le public avaient aussi été prévus ! La loi du silence ? La question posée était donc celle de la place laissée aux vivants non humains dans une époque parfois appelée « Anthropocène », signifiant que les activités humaines seraient devenues la force majeure des changements planétaires. François Sarrazin (Sorbonne Université et MNHN) a souligné l’importance de savoir appréhender le temps long pour, aujourd’hui, comprendre la diversité de la vie et son évolution, depuis son émergence sur la planète il y a au moins 3,8 milliards d’années. Justement, à l’échelle des temps géologiques, le terme « Anthropocène » est-il […]

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