Collectif Cap Nature et Biodiversité : Tueurs d’abeilles, le gouvernement récidive

 

Collectif Cap Nature et Biodiversité

Tueurs d’abeilles, le gouvernement récidive

 

Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement met en consultation publique son projet d’arrêté permettant par dérogation d’utiliser encore et toujours des néonicotinoïdes sous prétexte de “protéger” les cultures betteravières.

Participez à cette consultation publique pour dire votre opposition avant le 16 janvier 2022 :

https://formulaires.agriculture.gouv.fr/index.php/764688?lang=fr

Nos associations rappellent leur opposition ferme à toute dérogation d’utilisation de ces substances dangereuses interdites par la loi. Les tristement célèbres Gaucho et Cruiser ne peuvent pas faire l’objet de dérogations, et encore moins de dérogations si peu encadrées !

Forts des enseignements de la 1ère année de dérogation, qui a vu les modèles météo – prétexte encore utilisé cette année – incapables de prédire la climatologie peu propice aux pullulations de pucerons et donc le faible risque de dégâts sur les récoltes, nous demandons la suspension pure et simple de cette autorisation en 2022. D’autant que les documents officiels montrent des réservoirs viraux plutôt rares.

Si cette suspension n’était pas considérée, il est absolument nécessaire de :

– diminuer les surfaces potentiellement traitées, car il est incompréhensible que la totalité des surfaces betteravières soit concernées vu le risque faible et localisé ;

– limiter à une seule substance – et la moins vulnérante pour l’environnement – pour minimiser les effets cocktails ;

– baisser les dosages (nous rappelons que l’efficacité de ces substances biocides est énorme et que des doses extrêmement faibles suffisent à accomplir leur basse besogne) ;

– proposer des traitements curatifs uniquement par pulvérisation lors de constats d’infestation ;

– prendre en compte la rémanence des produits et quadruplé l’interdiction de plantation de cultures attractives pour les pollinisateurs sur les parcelles traitées ;

– prendre en compte la pollution induite à l’environnement au-delà de la parcelle et mettre en place des mesures radicales ainsi que des modalités de financements qui ne pèseront pas sur le seul contribuable.