Les ventes de Pangolin flanchent avec le Covid-19 au Gabon
Des espèces extrêmement menacées
Les pangolins, considérés par des ONG de protection de l’environnement comme les plus importantes victimes de braconnage au monde, sont en effet soupçonnés par des chercheurs chinois d’avoir pu transmettre le virus responsable du Covid-19 à l’espèce humaine, à Wuhan, en Chine. L’étude a été faite sur des pangolins asiatiques. Résultat inattendu de la pandémie qui ébranle le monde entier : sur les marchés gabonais, les vendeuses ont perdu leurs meilleurs clients. Plusieurs d’entre elles affirment que des acheteurs chinois venaient à l’ouverture du marché pour rafler toutes leurs offres, mais qu’ils ont désormais disparu.
Au Gabon, trois des quatre espèces africaines de pangolins vivent dans les forêts qui recouvrent 88 % du pays. Des normes strictes de protection de la faune ont été adoptées, et le pays a œuvré activement pour que le pangolin géant soit classé en 2016 comme l’une des espèces les plus menacées au monde et son commerce international interdit.
Au Gabon, le gibier peut être vendu pour un usage « coutumier » entre membres d’une même communauté mais le commerce qui est fait sur les marchés de Libreville est illégal. Cependant, les équipes de gardes forestiers manquent de moyens face aux réseaux internationaux de trafiquants.
Depuis l’épidémie partie de Wuhan, la Chine a décidé de fermer son marché aux viandes exotiques. Même si les clients chinois ont désertés le marché de Libreville, les gabonais continuent de consommer la viande de Pangolin malgré le cas humain de coronavirus détecté dans leur pays. Les clients avaient continué à manger du singe lors de l’épidémie d’Ebola, ils pensent que cela n’a pas d’impact sur leur santé à partir du moment où la viande est fraîche….