Restauration et création de réseaux de petites zones humides

Refuges pour de nombreuses espèces particulièrement dans des territoires anthropisés, les mares sont des sources de biodiversité. Elles sont également de véritables puits de carbone avec une assimilation parmi les plus élevées des écosystèmes. Leur densité, leur connectivité, leur bon état de conservation en réseau conditionnent leur rôle dans l’adaptation des espèces en réponse au changement climatique. Ce sont ainsi de véritables outils pour la protection de la biodiversité, polyvalents, simples à mettre en œuvre et efficaces.

La SNPN développe de nombreuses actions de protection, restauration et de création de réseaux de mares. La région la plus artificialisée de la métropole Ile-de-France est choisie comme laboratoire d’étude. Le développement du programme s’appuiera sur l’inventaire des mares de la SNPN. Depuis 2010, 23567 mares ont été recensées sur la région. 42% des mares ont été localisées sur le terrain avec 25% des mares « caractérisées ». 55% correspondent aux mares « potentielles » déterminées à partir de l’analyse cartographique. 3% correspondent à des mares disparues. Parmi les mares caractérisées, 59% d’entre elles recensées sont en état dégradé.

Une première phase sera consacrée au développement d’un observatoire participatif. En 2008, la SNPN a créé l’un des premiers inventaires régionaux participatifs sur les mares en France. Une plateforme internet a été créée afin de récolter des données auprès des citoyens et des acteurs du territoire de la région Île-de-France. Les objectifs de ce projet d’observatoire participatif sont de compléter cette première démarche, d’améliorer la connaissance, le suivi et de fédérer une dynamique d’actions de protection des mares.

La deuxième phase consiste à développer une méthodologie d’analyse et de modélisation pour constituer une carte de zones à enjeux prioritaires d’actions de restauration et de création de réseaux de mares en intégrant et anticipant le changement climatique et les autres enjeux environnementaux.

La troisième phase consiste à la mise en place de la méthodologie de terrain, sur des sites pilotes, en partenariat avec des acteurs comme les collectivités territoriales, des associations et des citoyens. Vous trouverez ci-dessous les actions concrètes de création et de restauration de zones humides mis en place par le pôle scientifique de la SNPN.


  • Dossier
Déc 2023

Création d’un réseau de 3 mares et chantiers participatifs sur la commune de Dourdan (Essonne)